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Notre première semaine à Mayotte

  • Photo du rédacteur: Lena Denais
    Lena Denais
  • 19 juin 2019
  • 6 min de lecture

Le grand départ !


Ça y est, après maintenant quelques mois d'attente et de préparation, nous voilà partis à Mayotte, petit bout de France aux couleurs de l'Afrique situé entre Madagascar et le Mozambique. Au cœur de l'océan indien, nous voilà rendus à exactement 8121 km de Nantes !

Partis à 3, avec Fanny, nous serons rejoins en septembre par Laure, la quatrième membre de notre fine équipe, pour une année, où, entre aventures et découvertes, nous exercerons les métiers de sage-femme ou instituteur.


C'est donc le 31 mai 2019 à 19h30 que sonne l'heure difficile du départ en train de Nantes. Une escale à Paris nous permet de profiter d'un dernier moment en famille autour de sushis à volonté ;)


Puis direction l'aéroport Charles De Gaulle, le lendemain, pour un décollage prévu à 20h30.


Après 10h de vol de nuit avec la compagnie Air Austral, nous arrivons à 7h du matin, heure locale, soit 6h en métropole, et oui il n'y a qu'une heure de décalage et c'est bien pratique !


L'aéroport se situe sur Petite Terre, dans son chef-lieu Dzaoudzi. Avec ses 16km², c'est la deuxième île principale de Mayotte, qui compte également une trentaine d'îlots.


Arrivée à Mayotte !


Dès la sortie de l'avion et malgré l'heure matinale, on ressent pleinement la chaleur et l'humidité dans l'air. Pourtant, cette période de l'année correspond à la saison sèche ! A Mayotte le climat est de type tropical avec l'été austral, une saison chaude et humide d'octobre à mars et une saison sèche, l'hiver austral, d'avril à septembre, plus agréable avec les alizés qui sont des vents des régions intertropicales. Ici donc pas besoin de pulls, même pour les frileuses comme moi, car la température moyenne annuelle est de 25,6° avec un ressenti plutôt autour des 30°.


Il nous faut maintenant rejoindre Grande-Terre, l'île principale de Mayotte dont la superficie est de 348km². Pour comparer, Nantes métropole, a une superficie de 523km² ! Et oui Mayotte c'est tout petit ! On peut faire le tour de l'île (hors bouchons;) ) en à peu près 2h.

La connexion entre Grande-Terre et Petite-Terre se fait par une barge qui passe toutes les 30 min et dont la durée de trajet est d'environ 15 min. La traversée n'est pas payante dans notre sens mais si on veut aller de Grande-Terre à Petite-Terre, il faut compter 15 euros en voiture, 2 euros en deux roues et 0,70 euros à pieds.

On se dirige vers la barge grâce aux transports en communs locaux, les taxis collectifs.


Une fois arrivés à Mamoudzou, chef-lieu de Grande-Terre, il nous faut à nouveau emprunter un taxi collectif pour rejoindre notre logement un peu plus au sud de l'île. On trouve facilement mais se pose encore le soucis des valises, trop nombreuses et volumineuses pour le coffre ! Pas de stress, elles iront sur le toit sans être attachées, attention aux virages et aux bosses !


Un mois auparavant, nous avions trouvé notre logement sur un des nombreux groupes facebook de l'île car les agences immobilières ne sont malheureusement pas très utiles ici...Il y a un turn-over important de la population expatriée, jeune pour la majorité et restant généralement maximum 3 ans. Nous recherchions un T4, soit une colocation entière, ce qui est plus compliqué car souvent ce sont seulement une ou deux places qui se libèrent dans une colocation. C'est pourquoi notre appartement ne se situe pas à Mamoudzou mais à Tsararano, dans la commune de Dembeni.


Notre taxi collectif nous y amène en 20 minutes et plus on avance plus la végétation se fait dense, on se croirait presque dans la jungle ! Ça nous donne l'impression d'être à la campagne, une campagne très différente de celle de la métropole mais une campagne quand même. Si on devait comparer, Tsararano serait le Garambeau de Treillières city et Dembeni, Treillières par rapport à Nantes.


Au bout d'un chemin en terre, on découvre notre nouvelle maison, repérable par sa couleur orange pétant. Au rez-de-chaussée se trouve une première colocation et la nôtre est juste au dessus.



L'installation :


Après une installation rapide, il est temps d'affronter les premières galères administratives, organisationnelles et de mettre à l'épreuve notre patience dans la quête de moyens de locomotion !


En effet, les taxis collectifs restent un moyen à utiliser occasionnellement car il faut être patient et très réactif pour trouver une place, l'important c'est d'avancer... puis croiser les doigts pour qu'il nous amène à l'endroit voulu ;)


On finit heureusement par trouver une voiture de location pour la semaine qui s’avérera précieuse pour faciliter nos allers-retour à pôle emploi, hôpital, courses, assurances, vendeurs de 2 roues et autres heureuses destinations...




Malgré un début laborieux, le bilan de la semaine sera finalement plutôt fructueux avec :


- Deux scooters 125 réservés pour Benjamin et moi, une moto pour Fanny, achetés neufs qui nous serviront pour les déplacements de tous les jours.


C'est nécessaire ! avec une seule route nationale qui fait le tour de l'île, les bouchons sont quasi omniprésents aux abords de Mamoudzou, transformant facilement nos 20-25min de route depuis Tsararano en 1h.


- Une voiture d'occasion trouvée pour nous 4, une petite 107 jaune, chère comme toutes les voitures ici mais en très bon état. Un local nous a même dit : "Ici les gens croient que les voitures sont comme le vin, plus elles prennent de l'âge plus elles gagnent en valeur !".

Elle nous permettra, entre autre, de faire nos nombreuses virées touristiques sur l'île et courses dans le grand magasin de Mamoudzou.


- Grâce à quelques rafistolages et multiples achats pratiques et décoratifs, on se sent déjà davantage chez nous.

Même si nous sommes un peu loin de Mamoudzou, retrouver le calme de notre campagne loin de l'agitation et des pots d'échappements, est bien agréable et nous permettra de mieux profiter de nos jours de repos.

Cette première semaine nous aura déjà permis de faire quelque belles découvertes :

- La plage de N'Gouja, au sud.

On commence fort avec l'une des plus célèbres plages de l'île ! On comprend vite pourquoi : pas besoins de nager très loin pour observer de nombreuses tortues !




La plage est aussi très belle avec son sable blanc, et bordée d'immenses baobabs.



Les tortues ne sont pas les seules habitantes de cette plage, on y croise aussi de nombreux makis qui nous livrent à leur tour un beau spectacle avec toutes leurs acrobaties !




- Tahiti plage, à l'ouest. Jolie petite plage de sable clair, qui nous offre un très beau coucher de soleil.





- La plage de Sakouli, à l'est, proche de chez nous. Plage de sable noir. Nous y sommes allés un des rares jours de moins beau temps et avec une mer assez agitée, rendant l'eau très trouble, difficile pour l'observation des coraux et des poissons !


- La plage de Sohoa, à l'ouest. Très belle et longue plage, conviviale. Le dimanche beaucoup de familles et amis viennent y passer la journée autour d'un barbecue.









Nos premières impressions après une semaine passée à Mayotte :

L'insécurité : Quand on parle de Mayotte, il ne faut généralement pas attendre très longtemps pour que l'insécurité soit abordée. On a entendu beaucoup de choses depuis la métropole et nous sommes aujourd'hui agréablement surpris! Bien sûr il faut faire attention, prendre des précautions, mais pas une fois nous ne nous sommes sentis menacés ou n'avons ressenti quelconque hostilité.

Bien au contraire, la population est très accueillante, souriante, très abordable et offre son aide naturellement sans même qu'on est à la demander.



On a pu constater la jeunesse de cette population, on voit très peu de personnes âgées. Les enfants, très nombreux, se déplacent en bandes du même âge. Mais aussi la densité de population avec ses 264000 habitants (15000 en 1950!) concentrés sur une petite île et notamment à Mamoudzou qui semble constamment en pleine effervescence.


Avec en moyenne 5 enfants par femmes, 9800 naissance par an et un âge médian à 19 ans, à la maternité comme à l'école on ne va pas s'ennuyer !


Influences africaines : Impossible d'arriver à Mayotte sans penser à l'Afrique. Les influences y sont nombreuses au travers des motifs africains aux milles couleurs qu'arborent les boueni (femme en mahorais), une temporalité différente, des habitudes alimentaires, de l'effervescence dans les villes... Bien qu'on soit en France, le dépaysement reste total, l'Afrique y est tellement présente !



Encore quelques petites photos pour finir :





Après une première semaine bien chargée et riche en émotions, il est déjà venu le temps pour nous de partir...à la Réunion !!!!

A bientôt pour de nouvelles péripéties !

Léna et Benjamin

 
 
 

1 Comment


gildasg2001
Jul 06, 2019

Salut vous deux ! Ça fait plaisir ce petit blog! Ça me rappele pleins de souvenirs notamment la plage où il y a énormément de tortues qui nagent et sakouli ! Me rappele d'un magnifique coucher de soleil qu'il y avait à l'hôtel sakouli avec une piscine à debordement ! Bon périple les zazous ! A tout vite !!!

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